Au fil du chapitre 1

Le roman est conforme à la nouvelle orthographe

 

L'action se situe dans le sud du Kenya (actuelle frontière avec la Tanzanie), à la fin du XIX siècle. Toutefois, le mode de vie des Maasaï a largement perduré de nos jours même s'il se heurte à l'occidentalisation et à la sédentarisation de ce peuple. Il n'est pas forcément nécessaire de situer chronologiquement l'action : cela n'a pas d'importance pour l'instant (et les mambas sont aussi venimeux de nos jours !).

 

 Rencontre avec le mamba noir : ce serpent de 2 à 4 mètres de longueur est un des plus venimeux du monde. Son nom tient à la couleur bleu-nuit de l'intérieur  de sa gueule. S'il est surpris, il se montre très agressif mais préfère se réfugier dans son trou s'il est à proximité. Son venin est injecté en grande quantité lors d'une morsure (30 fois la dose mortelle pour un homme), les muscles ventilatoires se paralysent alors que le rythme cardiaque s'emballe. De nombreux ouvriers agricoles en sont victimes.

Lemayian connait la propension du mamba à rejoindre son trou plutôt que d'attaquer. Avec beaucoup de sang-froid, il attend que le reptile s'en aille au lieu de prendre le risque de lancer son eremet. Si Karuna était tombé entre le serpent et son repaire... Lemayian aurait dû agir !

Voici un article de journal (La Voix du Nord) d'octobre 2012. Merci Lynda pour l'info ! Clic-droit pour agrandir.

 

page 11 : les Maasaï n'utilisent pas le système métrique, ils se servent de mesures empiriques (pas, bras, coudée, taille d'homme, jet de lance,...) ou astronomiques (course du soleil dans la journée, jours, lunes, saisons, ...). On peut établir ce référentiel avec les élèves au fur et à mesure du livre ou au départ.

 

page 12-13 : le vocabulaire maasaï arrive en force ! Olalem, eremet, olkarasha, calebasse, bâton de jet.... Maasaï signifie "ceux qui parlent la langue Maa" ; j'ai tenu, par fidélité, à exprimer le maximum de mots dans leur langue. Un lexique soutiendra le lecteur, puis il intégrera très vite le vocabulaire. Voici un petit crayonné de Jérôme Brasseur qui a servi d'esquisse à la première de couverture, les enfants pourront l'annoter et le colorier. La première de couv relaiera joliment les descriptions.

Une calebasse est une plante consommée fraîche comme légume, ou souvent utilisée sèche comme récipient.

pages 15-16 : l'éluaï : ce type d'acacia héberge une variété de fourmis très particulière, dans ses renflements épineux. Cette association, appelée symbiose, est un des nombreux exemples de la complexité des relations entre les êtres vivants de la savane. Quelques autres exemples parsèmeront le roman. Ainsi, page 36, pour rester sur l'exemple de l'acacia, Karuna constate que les girafes ne restent pas longtemps à brouter les feuilles d'un même arbre. Les études ont montré qu'un acacia brouté trop longuement secrétait un tanin acide qui rend le repas de l'herbivore assez désagréable. De plus, l'acacia libère une hormone dans l'air qui est captée par les acacias voisins, qui à leur tour secrètent le tanin toxique. Les girafes ont alors "appris" à ne pas s'attarder sur le même arbre, protégeant sans le savoir les ressources végétales de leur milieu.

 

Page 16 : les Maasaï possède une grande science des plantes et ont ainsi développé de nombreux remèdes naturels. Cette pharmacopée traditionnelle est transmise oralement et enrichie des connaissances de chacun.

 

Page 20-21 : l'enkang est le village de la communauté. Celle-ci étant semi-nomade (les Maasaï parcourent la savane selon les saisons pour chercher les paturages les plus verts), certains enkang sont temporaires. Les maisons (ou enkaji) sont faites d'un mélange de terre et de bouse séchée, seules les femmes ont le droit de les construire.

 

Page 27 : on apprendra, au chapitre suivant, la cosmogonie et quelques mythes. Les Maasaï ne cultivent pas la terre, ils sont pasteurs alors que d'autres ethnies cultivent ou chassent.

Page 28 : la hyène... l'un des animaux les plus redoutables de la savane, loin devant le lion. Souvent méprisée dans l'imaginaire collectif, c'est pourtant un animal quasi-parfait quant à son adaptation au milieu : endurant, puissant, très intelligent, communiquant et doué pour l'action collective. Ses mâchoires sont 4 fois plus puissantes que celles d'un pit-bull. Une horde de hyène peut chasser n'importe quelle proie, digérer n'importe quelle viande, fraiche ou non. Cet animal est volontiers charognard mais la plupart de ses proies ont été chassées.

 

Page 28 : Les jeunes Maasaï sont élevés par l'ensemble de la classe d'âge des aînés, en plus de leurs parents. C'est tout le village qui participe à l'éducation des enfants. Les moranes ont donc souvent des mentors au sein des aînés, avec lesquels ils ont des liens privilégiés.