Au fil du chapitre 5

Page 100 : Les Maasaï n'enterrent pas leurs morts (sauf quelques laïbons ou des personnages très importants). Il est d'ailleurs vain de le faire alors que les charognards auront tôt fait de les déterrer. Ils considèrent qu'ils retournent au coeur de la Vie. La mort est normale, mais quand elle survient trop tôt, que la communauté juge que la personne n'a pas accompli tout son chemin, le décès provoque un surcroît de tristesse. Les Maasaï ne croient pas en une vie après la mort, ni en un paradis. Trop conscients de la brièveté de leur passage sur terre, ils savent n'être qu'une infime partie du monde vivant. Chacun se situe dans cette obligation morale de respecter le passé et d'assurer l'avenir.

    Suite au décès, le nom de la personne ne sera plus prononcé par les siens, son souvenir ne sera plus évoqué en public. Par contre, ce prénom pourra être donné à un membre de sa famille.

 

Page 105 : Les éléphants migrent sur d'immenses territoires pour suivre les pluies et donc les pâturages plus verts. Ils parcourent de grandes distances pour cela. La gestion des Parcs Nationaux Kenyans est en ce sens catastrophiques car les parcs sont isolés les uns des autres : les éléphants ne peuvent plus migrer librement et épuisent donc les ressources du milieu, s'attaquant même aux cultures humaines, provoquant la colère des cultivateurs.

 

Page 106 : la relation babouin-impala est un exemple, parmi une multitude d'autres dans la savane, d'associations animales. Ce sont le plus souvent les plus menacés qui s'associent ! Chaque espèce va compenser un de ses points faibles grâce à une autre. Les girafes sont ainsi souvent entourées d'herbivores qui profitent de ces sentinelles, les oiseaux pique-boeufs nettoient les herbivores de leurs parasites, les troupeaux se succèdent dans un ordre précis, ne broutant pas les mêmes herbes...